«Désolé ce soir j’peux pas, j’ai un rendez-vous Tinder.» Si à 50 ans on n’a jamais vu les Tindersticks en concert, c’est qu’on n’est pas loin d’avoir raté sa vie. Partiellement exilé en France, terre d’accueille historique de quelques-uns des plus beaux joyaux de la couronne d’Angleterre, Tindersticks possède tous les ingrédients qui font qu’il est devenu l’un des groupes les plus classes de son époque: un songwriting XXL, l’art de l’orchestration raffinée où il pleut des cordes, des références culte-Lee Hazlewood, Nick Cave, Love-, une réputation scénique rarement égalée, et bien sûr, la voix de baryton embrumée du chanteur Stuart Staples, crooner magnifique et mélancolique à faire pleurer même les cœurs de pierre.