GURRIERS

Tirant leur nom d’un terme irlandais désuet et quelque peu charmant désignant un rustre, un voyou ou un gamin des rues, les Gurriers se sont formés en janvier 2020.
Alors que nous approchons à grands pas de la fin du premier quart du XXIe siècle, notre planète vacille d’une crise à l’autre. Plutôt que de rester passivement assis à regarder, Gurriers lance une contre-attaque brûlante sur le malaise de l’ère moderne avec un album de réflexion rauque, Come and See. Come and See explore de nombreux thèmes, qu’il s’agisse de la fin du monde, de la jeunesse privée de ses droits à Dublin, des amis émigrés, de la montée de l’extrême droite, de la désensibilisation à la violence, d’un pape se débattant avec la foi et l’amour, entre autres.
« Nausea » examine comment la banalité existentielle du XXIe siècle est désormais essentiellement vécue dans l’univers numérique, et à quel point la société s’est aveuglément plongée dans cette réalité sans se rendre compte de l’étendue de ses conséquences dévastatrices. Les modérateurs de contenu, sous-payés et surchargés de travail, sont contraints de regarder des horreurs innommables, tandis que les plateformes de médias sociaux alimentent leurs utilisateurs en dopamine, distrayant encore davantage un monde cartoonesque déjà surstimulé et déformé par la lumière crue d’une réalité trop intense.
Avec des chansons qui montrent comment le narcissisme moderne est alimenté par une dépendance aux personnalités en ligne (« Des Goblin »), la désillusion de la jeunesse moderne (« Dipping Out »), et des hymnes sans langue de bois qui déplorent la montée de l’extrême droite (« Approachable »), Come and See n’est pas un premier album ordinaire, mais une déclaration exaltante de cinq personnes qui en ont ras-le-bol de rester dans l’ombre pour esquiver le chaos. Approchez et voyez par vous-même.