Dotan

Si on ne choisit pas sa nationalité quand on est né à Amsterdam, on peut choisir sa famille de cœur, sa famille d’accueil, sans forcément d’écueil. Celle de Dotan, comme bien avant lui ses formidables compatriotes des Nits ou plus récemment le néo psyché Jacco Gardner, est très clairement identifiée et il n’est pas nécessaire d’utiliser Google Earth pour la localiser : elle vient de l’autre côté de la Manche et de l’Atlantique, là où la pop, le folk et le blues ne sont pas uniquement une tradition mais viscéralement une seconde nature, un art de se nourrir et de mourir, là où le songwriting s’apparente à un réel vagabondage initiatique, là où les voix, justes, douces et délicates, vous transportent, vous emportent. Dotan en emporte le vent.